Depuis l’article sur les encombrants que j’ai publié il y a trois jours, je reçois énormément de messages et de commentaires, parfois très opposés, et je souhaite donc faire un point avec vous.
Je comprends la colère de celles et ceux qui ne supportent plus de voir des trottoirs envahis par les encombrants : personne n’aime vivre dans une ville sale, et il est normal d’attendre de chacun un comportement responsable. Mais il est tout aussi important d’entendre celles et ceux qui, depuis la mise en place du nouveau dispositif de la métropole, se retrouvent réellement en difficulté pour accéder aux déchetteries.
Les dépôts sauvages n’ont pas augmenté par hasard : ils ont augmenté parce que l’accès aux services publics a été restreint, parce que certains points de collecte ont disparu, parce qu’un système pensé pour être “moderne” est devenu, pour beaucoup, un véritable parcours du combattant.
Je ne cherche pas à excuser les comportements irrespectueux, mais à rappeler que la majorité des personnes qui déposent leurs encombrants dans la rue ne le font pas par plaisir ou par incivisme : elles n’ont tout simplement pas d’autre solution. Une famille sans voiture, vivant dans 30 m², sans garage, sans outils numériques, n’a pas les mêmes possibilités qu’un foyer équipé et motorisé.
Le débat révèle deux attentes légitimes : la volonté de garder l’espace public propre et la nécessité d’un accès réel au service de gestion des encombrants.
Les réactions reçues montrent qu’une partie des habitants se sent aujourd’hui empêchée d’utiliser le dispositif prévu par la métropole, tandis qu’une autre subit les conséquences visibles de ces dépôts (je dirai même que nous subissons toutes et tous ces conséquences!).
Le sujet ne semble donc pas se résumer à une question de civisme, mais plutôt à un décalage entre les règles actuelles et les conditions de vie d’une partie de la population.
À ce stade, la question centrale reste la même : comment garantir une solution efficace, équitable et applicable pour tous les habitants, quels que soient leurs moyens ou leur situation ?

